L’IndyCar pourrait passer aux roues en aluminium

Depuis des décennies, les roues en magnésium sont un élément central en IndyCar, reconnues pour leur légèreté et leurs performances. Cependant, un changement significatif pourrait survenir dès 2026 ou 2027.

La raison principale de cette évolution réside dans la difficulté croissante à se procurer du magnésium. Les fournisseurs capables de produire les grandes pièces moulées nécessaires pour ces roues spécialisées se raréfient, poussant la série NTT IndyCar à envisager une transition vers des roues en aluminium, un matériau plus courant et facilement accessible.

Pourquoi l’aluminium ?

L’aluminium offre plusieurs avantages stratégiques. Contrairement au magnésium, il est disponible en grandes quantités et peut être coulé ou forgé avec facilité. De plus, il résout un autre problème majeur rencontré par les équipes : la corrosion des roues existantes. En effet, de nombreuses roues actuelles, conçues avec des lèvres élargies pour améliorer l’efficacité aérodynamique, sont en fin de vie et deviennent inutilisables.

Discussions en cours avec OZ Racing

Le fournisseur historique OZ Racing serait déjà en pourparlers avec IndyCar pour développer des roues en aluminium de dimensions équivalentes aux modèles actuels en magnésium. L’objectif serait de maintenir un poids similaire tout en réduisant les coûts. Bien que les spécifications exactes des nouvelles roues n’aient pas encore été définies, l’adoption de ce matériau pourrait représenter une économie substantielle.

Impact financier pour les équipes

Actuellement, une roue en magnésium coûte environ 1 650 $ l’unité, soit 6 600 $ pour un jeu complet. Avec des roues en aluminium, les équipes pourraient économiser environ 750 $ ou plus par jeu.

Considérant qu’une équipe moyenne débute la saison avec 10 à 12 jeux par voiture (40 à 48 roues pour une équipe à temps plein) et en remplace plusieurs en cours d’année, cette réduction des coûts pourrait représenter des économies considérables sur l’ensemble de la saison. Avec 27 voitures engagées à temps plein en 2024, l’impact global serait significatif.

La décision finale devrait être annoncée au cours de l’année, une fois que les tests et discussions avec les parties prenantes auront été conclus.