Droits de douane : la NASCAR face à une menace silencieuse

Steve Phelps

Steve Phelps, le président de la NASCAR, a confirmé que la discipline surveille de près les conséquences potentielles des nouveaux droits de douane imposés par l’administration Trump, notamment sur l’approvisionnement en pièces détachées des équipes.

Invité du tout nouveau podcast Hauler Talk, animé par le journaliste Nate Ryan, Phelps a été interrogé sur les répercussions possibles de ces tarifs douaniers, désormais applicables à l’importation de nombreuses pièces automobiles. Il a reconnu ne pas avoir de réponse précise à ce stade, mais a assuré que la situation était suivie de très près, tant par l’organisme que par les écuries.

« C’est une inconnue pour nous tous, a-t-il expliqué. J’ai récemment discuté avec Rick Hendrick, dont le cœur de l’activité est l’automobile. Il est directement concerné par ces taxes. Lui-même ne sait pas encore comment cela va l’impacter, mais il suit ça au quotidien, et nous aussi. »

Une menace directe pour le modèle Next Gen ?

Depuis l’introduction de la voiture Next Gen en 2022, la NASCAR a standardisé 26 pièces fournies par des équipementiers exclusifs. Or, certains de ces fournisseurs sont basés hors des États-Unis, comme AP Racing, entreprise britannique responsable du système de freinage utilisé par toutes les équipes.

Si les tarifs douaniers venaient à s’appliquer à ces composants importés, cela pourrait sérieusement compliquer la logistique et augmenter les coûts pour l’ensemble du plateau. Une situation qui pourrait remettre en cause l’un des objectifs principaux du modèle Next Gen : la maîtrise des coûts.

Constructeurs et propriétaires d’équipes directement concernés

Les constructeurs automobiles – Chevrolet, Ford et Toyota – sont des piliers de la NASCAR. Et nombre de propriétaires d’écuries, comme Rick Hendrick ou Roger Penske, ont bâti leur empire grâce à un vaste réseau de concessions. Toute perturbation du marché automobile se répercute donc directement sur la compétition.

Un droit de douane de 25 % sur les véhicules produits à l’étranger puis importés aux États-Unis est désormais en vigueur. Et selon un rapport de Bloomberg, Ford, General Motors et Stellantis tentent de convaincre l’administration Trump de revoir sa position, alertant sur l’impact potentiel « catastrophique » de ces nouvelles taxes sur la chaîne d’approvisionnement automobile.