
William Byron a frôlé une performance historique dimanche à Darlington, où il a livré l’un des runs les plus dominants de ces dernières années en NASCAR Cup Series. Mais une stratégie décalée en fin de course l’a privé d’un moment d’anthologie.
Parti depuis la pole, Byron a mené les 243 premiers tours du Goodyear 400. Il était alors en route pour un exploit rare : mener tous les tours d’une course de Cup, une performance plus vue depuis Jeff Burton au New Hampshire en 2000.
Mais au moment critique, lors du dernier run sous drapeau vert, la stratégie n’a pas joué en faveur de la Chevrolet n°24. Contraint d’anticiper son arrêt, Byron a perdu l’avantage lorsque le cycle de ravitaillement s’est enclenché. Sans neutralisation immédiate pour geler le classement, ses rivaux ont pu exploiter leur arrêt plus tardif.
C’est Denny Hamlin qui a d’abord récupéré la tête au jeu des stands, avant que Tyler Reddick, mieux calé dans le timing, ne s’empare du commandement. Mais à quatre tours de l’arrivée, c’est Ryan Blaney qui surprend Reddick et semble filer vers la victoire… jusqu’à ce qu’une neutralisation tardive relance tout.
Byron voit alors une opportunité se présenter. Il ressort des stands en troisième position et s’aligne à l’extérieur de la deuxième ligne pour le green-white-checkered. Rapide mais pas assez bien positionné, il remonte en deuxième place, tandis qu’Hamlin, ressorti en tête, scelle la victoire.
« On a fait un super arrêt au bon moment, et ça m’a mis en position sur la deuxième ligne », a expliqué Byron. « Mais à Darlington, il faut vraiment être en première ligne pour jouer la gagne. C’est frustrant d’être aussi près, mais je suis fier du travail de l’équipe. Ce genre de performance montre notre potentiel. »
Le pilote Hendrick Motorsports a tout de même remporté les deux premiers segments et mené 95 % de la course. Une domination quasi totale, saluée par son crew chief Rudy Fugle :
« Je savais qu’on était rapides, surtout au sein du deuxième groupe d’essais. Mais on avait des soucis d’équilibre… Finalement, l’air libre nous a bien aidés. Je ne pensais pas qu’on pourrait dominer comme ça. »
Byron, déjà vainqueur du Daytona 500 en ouverture de saison, conforte sa position de leader au championnat.
« On est clairement plus forts cette année », a-t-il souligné. « L’an dernier, nos victoires dépendaient souvent des circonstances. Là, c’est différent : on est performants du début à la fin. Cette course le prouve. »
Son chef d’équipe partage cet avis :
« On veut montrer qu’on est une équipe solide, complète, et qu’on peut performer partout. Gagner, c’est le but. Ça rapporte des trophées, des confettis, et surtout des points bonus pour les playoffs. Alors oui, c’est frustrant de passer si près, mais on est sur la bonne voie. »