
Denny Hamlin reste sur deux succès consécutifs, décrochés à Martinsville et à Darlington. Dimanche, il tentera de signer une troisième victoire de rang à l’occasion du Food City 500 sur l’ovale en béton du Bristol Motor Speedway (0,533 mile).
Une performance qui ferait écho à celle de son coéquipier Christopher Bell, vainqueur plus tôt dans la saison à Atlanta, Austin (COTA) et Phoenix – soit les courses 2, 3 et 4 du calendrier.
L’an dernier, la course de printemps marquait le retour du bitume à Bristol après trois éditions sur terre. Et comme souvent sur ce tracé, Hamlin avait su tirer son épingle du jeu. Vainqueur pour la troisième fois sur les huit dernières courses dans le Tennessee (quatre au total à Bristol), il n’est devancé que par Kyle Busch (8 succès) parmi les pilotes en activité.
Sa maîtrise de la gestion des pneumatiques avait fait la différence lors d’un événement marqué par une dégradation inattendue des gommes. Mais cette année, Hamlin s’attend à un tout autre scénario.
« Je pense que ce qu’on a vu l’an dernier était une anomalie », a confié le pilote de la Toyota n°11 de la Joe Gibbs Racing. « On a pensé à la température, à toutes sortes de facteurs… mais au final, quelque chose était différent. Je m’attends à un Bristol plus classique, où les pneus s’usent peu si on reste sur le même type de gomme. »
Larson prêt pour un triple programme historique
Face à lui, Hamlin retrouvera un adversaire de taille : Kyle Larson, déjà vainqueur de la Bristol Night Race en septembre dernier, et engagé dans les trois divisions nationales ce week-end.
Le pilote Hendrick Motorsports participera à la NASCAR CRAFTSMAN Truck Series vendredi soir, à la Xfinity Series samedi, avant de viser la victoire suprême en Cup Series dimanche. Objectif : rééditer l’exploit signé à deux reprises par Kyle Busch en 2010 et 2017 – seul pilote à avoir remporté les trois courses le même week-end, sur le même circuit.
Larson s’est déjà approché de cet exploit cette saison à Homestead-Miami, avec les victoires en Truck et en Cup, manquant de peu le triplé suite à un restart tardif en Xfinity.
« Il n’était pas loin à Homestead, sans ce dernier restart il le faisait », a commenté Busch. « Les triplés, c’est comme ça… Il y a tellement de choses qui peuvent entrer en jeu. Une mauvaise relance, un passage aux stands un peu lent, et tout bascule. »
Du grip en bas, mais des qualifications toujours cruciales
Pour favoriser le grip sur la trajectoire intérieure, les officiels appliqueront du PJ1 TrackBite sur le bas de la piste pour les trois séries – une approche différente de la résine utilisée l’an dernier.
Un ajustement salué par Chris Buescher, vainqueur de la Night Race en 2022 :
« Le PJ1 est ce qui nous a offert le plus de constance ces dernières années. En général, on a une ou deux lignes bien définies au fond. »
Fait notable : Buescher est le seul à avoir gagné à Bristol lors des huit dernières épreuves en partant hors du top 5 – il s’était imposé depuis la 20e place.
« On a été performants ici. Scott Graves (son crew chief) et toute l’équipe ont pris de très bonnes décisions stratégiques pour gagner des positions en piste. »
Néanmoins, l’importance des qualifications reste majeure à Thunder Valley : Hamlin y compte quatre poles, record parmi les pilotes en activité. Derrière, seul Kyle Busch a plus d’une pole (deux), aucun autre n’en compte davantage.