William Byron, entre vulnérabilité et performance : confidences à cœur ouvert dans « Full Speed »

William Byron

Dans la saison 2 de « NASCAR : Full Speed », diffusée depuis le 7 mai sur Netflix, William Byron surprend en se dévoilant sous un jour inédit. Le pilote de la Chevrolet Camaro ZL1 n°24 de chez Hendrick Motorsports y partage sans fard son cheminement personnel, notamment ses séances régulières avec un thérapeute du sport.

Une confession rare pour un pilote aussi discret, et un tournant personnel que Byron assume devant les caméras dans l’épisode 3 de la série documentaire. Il explique y avoir eu recours pour trouver un meilleur équilibre entre les exigences extrêmes de la compétition en NASCAR Cup Series et sa vie en dehors des circuits.

« Vous êtes les premières personnes à qui je dis que je fais ça », lance-t-il face caméra.

Originaire de Charlotte (Caroline du Nord), Byron, 27 ans, n’a jamais été du genre expansif. Il l’admet lui-même :

« Je ne suis pas quelqu’un de très ouvert. Je laisse rarement entrer les gens. »

C’est justement ce blocage qu’il a voulu surmonter.

« J’avais l’impression que ce manque de communication nuisait à notre performance d’équipe. En apprenant à mieux me connaître, j’ai pu franchir un cap. »

Pas facile quand on pilote l’une des voitures les plus iconiques du paddock : la n°24 rendue mythique par Jeff Gordon, quadruple champion Cup Series et vainqueur à 93 reprises. Depuis 2018, Byron en a repris le flambeau, avec Gordon désormais vice-président de l’équipe. Un héritage aussi prestigieux que pesant.

Mais le jeune pilote ne s’est pas laissé écraser par la pression. En février dernier, il est devenu le premier à remporter deux Daytona 500 consécutifs depuis Denny Hamlin (2019-2020), portant son total en Cup à 14 victoires. Finaliste des playoffs deux années de suite, il domine le classement général après 11 courses en 2025.

« Je pense avoir beaucoup mûri en dehors de la piste, et cet équilibre m’a donné encore plus d’énergie pour la compétition », analyse-t-il.

L’aspect mental est désormais au cœur de sa préparation, à armes égales avec la technique ou la stratégie.

« Je me suis longtemps trop concentré sur la course sans me demander : qui suis-je en dehors du pilote ? » reconnaît-il.

Se confier, même dans le cadre intime d’une séance, n’a rien de naturel pour lui :

« Au début, c’était vraiment dur de tout raconter. Parfois, je ressors frustré en me disant : ‘Zut, j’aurais dû lui dire ça.’ Mais j’essaie d’être honnête, de tout lui transmettre. »

En révélant cette part plus intime de sa personnalité, Byron rappelle que même au plus haut niveau, la performance passe aussi par la lucidité sur soi-même. Une introspection qui, visiblement, lui réussit.