Dans un entretien qu’il a accordé à Motorsport.com, Tony Kanaan, team principal de l’écurie Arrow McLaren, met la pression à Nolan Siegel. En effet, le pilote de la Dallara-Chevrolet n°6 entre dans sa dernière année de contrat avec l’écurie papaye, contrat entamé à la mi-saison 2024.
« C’est une année de contrat, mais il ne devrait pas y avoir plus de pression pour cette raison. Je détesterai voir un pilote qui, parce qu’il a un contrat de trois ans, se détend. C’est la mauvaise mentalité à avoir. Un pilote doit conduire à chaque fois comme si c’était sa toute dernière course sur le contrat. »
Tony Kanaan, via Motorsport.com
Vingt-deuxième du championnat d’IndyCar en 2025 avec 213 points à son compteur (alors que ses coéquipiers étaient deuxième avec 515 points pour O’Ward et cinquième – 431 points pour Lundgaard, transfuge de la Rahal Letterman Lanigan Racing), Nolan Siegel a connu une année difficile, marquée par un accident lors du dernier tour des 500 miles d’Indianapolis. Avant son arrivée définitive en IndyCar, Siegel avait pourtant montré de très belles choses, notamment en LMP2, avec trois victoires lors des 6 Heures de Watkins Glen et Petit Le Mans 2023, puis lors des 24 Heures du Mans 2024 avec la United Autorsports, alors qu’il n’avait pas encore atteint la vingtaine.
C’est certainement pour ces raisons que le team principal brésilien croit encore en lui :
« À vingt-et-un ans, malgré les difficultés, il fait parti des talents. Nous avons investi en lui. Est-ce que je crois en lui ? À 100%. Est-ce qu’il a des éclairs de génie ? À 100%. »
« J’étais sur sa voiture toute l’année, dans son box. Je le serai encore toute cette année. Mon travail est de lui donner confiance et de le former. De lui faire comprendre ‘Oublie le bruit. Tu peux le faire. Arrête de regarder autour de toi et de t’inquiéter pour des raisons X ou Y. Pilote la voiture.' »
« Il est en Asie pour le moment [il pilote en ALMS – ndlr]. Je lui ai dit : ‘Tu dois être dans une voiture chaque jour, peu importe laquelle.’ C’est que nous faisions dans le passé, ce que nous ne faisons plus aujourd’hui. »
Malgré cette confiance et le potentiel que voient en lui ses patrons, Nolan Siegel semble être dans une année déterminante pour la suite de sa carrière en IndyCar.
« Selon moi, il doit terminer dans le top-10 du championnat. Sinon, je ne pense pas pouvoir le garder. »
« Mais les résultats bruts ne comptent pas seuls : si il est présent dans le top-10, qu’il fait le job mais qu’il se fait percuter à chaque course, qu’est-ce que pouvez y faire ? »
« Mon travail, c’est de lui donner le meilleur entourage possible, ainsi que les meilleures opportunités, les meilleures stratégies, et une voiture fiable qui ne lâche pas en pleine course. C’est une de nos phrases à l’atelier : la voiture ne lâche pas en plein milieu du circuit. Est-ce possible ? Oui. Jusqu’à Nashville cette année, c’est nous qui avions complété le plus de tours avec Pato [O’Ward] et Christian [Lundgaard]. C’est l’objectif. »
« Avec ça, j’ai fait ma part. Après, c’est à Nolan de faire sa part, même si je suis là pour l’aider, lui donner tous mes secrets, tout ce qu’il doit savoir. Et il le sait. »
« Il a les mêmes objectifs. Je lui dis ‘Premièrement, si tu t’inquiètes du bruit, tu peux changer ça. Au lieu de t’en inquiéter et de tenter de te justifier par les mots, tais toi et conduis, et botte le cul de tout le monde [sic]. Je ne te dis pas que tu dois gagner un titre pour avoir un travail ici, je ne te demande pas de battre Pato ou même Christian.' »
Le champion 2004 de l’IndyCar et vainqueur des 500 miles d’Indianapolis 2013 n’est pas étranger à la pression, lui qui avait quitté Andretti à la fin de la saison 2010 malgré les trois ans restants sur son contrat.
Il faudra ainsi surveiller la McLaren n°6 lors de cette saison 2026 d’IndyCar, qui reprendra le dimanche 1er mars dans les rues de St. Petersburg, en Floride.
