Ce que l’on a appris à Dover

Ce que l’on a appris à Dover

Éric Descarries revient sur ce que l’on a appris de la course de Dover en NASCAR Cup Series.

Même si elle n’a pas été des plus excitantes, la course Drydene 400 de la Coupe NASCAR de dimanche dernier au «Monster Mile» de Dover au Delaware a dû plaire aux amateurs de Chevrolet qui ont vu quatre exemplaires de la Camaro, quatre voitures appartenant à la même équipe, celle de Rick Hendrick, terminer l’épreuve l’une derrière l’autre dans les premières positions. Ça ne s’était pas vu depuis 2005 quand quatre Ford de l’équipe Roush-Fenway avaient accompli le même exploit.

Toutefois, ce fut le seul moment marquant de cette course qui, incidemment, fut gagnée par Alex Bowman (Camro 48) suivi de Kyle Larson (Camaro 5), Chase Elliott (Camaro 9) et William Byron (Camaro 24). Oh! Il y a bien eu l’accident de Aric Almirola (Mustang 10) (le pauvre diable, il n’est certes pas chanceux depuis le début de la saison) et les déboires de Kyle Busch (Camry 18) mais…Pourtant, dans le passé, Dover était la piste où il y avait de l’action, n’est-ce pas? Bon, on devrait se reprendre le week-end prochain à Circuit Of The Americas, en circuit routier! Superbe piste! J’y ai été deux fois. La première, c’était pour voir une endurance de six heures et la deuxième, pour la présentation de la dernière version de la Grand Cherokee SRT. J’ai pu la conduire en piste mais ma «ride», je l’ai eue avec Ralph Gilles, le designer de FCA (aujourd’hui Stellantis) dans une Jeep SRT. Ce gars, Montréalais d’origine haïtienne, a un sérieux coup de volant…

Pour en revenir à Dover, ce que l’on a appris, c’est que le retour des Chevrolet en Coupe NASCAR passe maintenant par l’équipe de Hendrick (qui était toute de même à la piste dimanche dernier). Ce diable d’homme d’affaire a le nez fin pour découvrir de vrais talents. Ses jeunes pilotes en sont toute une preuve. La seule ombre au tableau, c’est de voir que l’ancien adage «Win on Sunday, sell on Monday» (Gagne le dimanche, vend le lundi) ne fonctionne plus. Les ventes de Camaro sont désastreuses et pire encore depuis les dernières années. La marque est troisième (et loin derrière) dans le groupe des Pony Cars (Mustang vient en premier suivi, de loin, par Challenger).

Ce qui me fait penser : quel modèle NASCAR devra-t-elle choisir pour ses «stock-cars» d’ici quelques années? L’avenir de la Camaro demeure incertain alors que Stellantis n’investit plus beaucoup dans la Challenger. D’ailleurs, selon SEMA, d’ici quatre ou cinq ans, l’organisation calcule que plus de 80 % des véhicules vendus en Amérique du Nord seront des camionnettes, des VUS ou des VUM. Alors comment NASCAR pourra-t-elle classer ses «stock cars». Il n’y aura même plus de «cars»! Quant au terme «stock», on repassera! D’ailleurs, déjà au moment où l’on se parle, je préférerais qu’on qualifie les «Cup cars» de Formule NASCAR. On est loin de la configuration «stock-car» qui est disparue depuis le milieu des années quatre-vingt!

Cet article est écrit par Éric Descarries du site 360Nitro.tv dans le cadre de la collaboration entre US-RACING.COM et 360Nitro.tv.