2000-2009 : une décennie de NASCAR Sprint Cup Series (7/10)

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2006 : Jimmie Johnson ouvre son compteur
Passé à côté du titre ces trois dernières années, Jimmie Johnson avait à cœur de montrer qu’il était capable de transformer l’essai. Et quoi de mieux que de commencer la saison par une victoire ? Malheureusement, cette victoire était entachée de la triche de son chef d’équipe Chad Knaus, qui avait été exclu par la NASCAR pour quelques courses. C’est donc Darrian Grubb qui officiait en tant que crew chief.

Et l’association entre les deux hommes allait s’avérer très bonne, puisque Johnson allait également s’imposer à Las Vegas en ne menant que le dernier tour de la course. Le pilote de la Chevrolet n°48 allait dépasser Matt Kenseth dans le dernier virage de la course.

Arrivé chez Penske à l’inter-saison, Kurt Busch ne mettait pas longtemps à prendre ses marques, puisqu’il s’imposait à Bristol pour la cinquième manche de la saison. Dans les derniers tours de cette course, Matt Kenseth était à la lutte avec Jeff Gordon pour une place dans le top-5. Kenseth poussera Gordon qui perdra le contrôle de sa Chevrolet. S’en suivra une explication de texte musclée entre les deux hommes dans la voie des stands après la course. La NASCAR sera contrainte de placer les deux pilotes sous probation jusqu’à la fin de l’année civile.

A Talladega, pour la seconde course de la saison avec les plaques de restriction, Jimmie Johnson s’imposait de nouveau et encore une fois il était bien aidé par son équipier, Brian Vickers. Comme à Daytona, c’est grâce à l’aide de Vickers que Johnson a pu se retrouver aux avants-poste.

A Richmond, Dale Earnhardt Jr., signait sa victoire annuelle, avant que Greg Biffle ne conserve son titre à Darlington. Comme l’année précédente, le top-2 était inchangé, puisque le pilote de la Roush Fenway Racing devançait une nouvelle fois Jeff Gordon.

A Charlotte, Kasey Kahne mettait fin à l’hégémonie de Jimmie Johnson en remportant les Coca-Cola 600 devant le maitre des lieux. A Daytona, Tony Stewart conservait son titre, mais la surprise aurait pu être de taille avec Boris Said. Habitué à briller sur les routiers, Said créait une première surprise en décrochant la pole position.

Certes une pole position sur le Daytona International Speedway n’est pas d’une grosse utilité, puisqu’il faut surtout être habile dans le draft pour gagner, mais Said allait offrir une course de bonne facture et être en lice pour la gagne. Malheureusement pour lui, son inexpérience dans ce genre de course lui coûtera cher, puisque personne ne voudra drafter avec lui au moment où il en avait le plus besoin. Said se classera malgré tout quatrième de la course.

Sur le Chicagoland Speedway, la polémique entre Kenseth et Gordon faisait de nouveau surface après que ce dernier ait poussé le pilote Ford en tête à queue dans les derniers tours de la course pour la gagne alors que Kenseth n’avait de toute façon pas l’essence nécessaire pour rallier l’arrivée. Gordon gagnera la course alors que le champion 2003 l’accusera de s’être vengé.

A Indianapolis, Jimmie Johnson allait confirmer son statut de leader du championnat en remportant l’épreuve pour la première fois de sa carrière. Après Daytona et Talladega, il accrochait donc à son tableau de chasse un nouvel ovale de renom.

La fin de la saison régulière allait être marquée par les victoires de Kevin Harvick, à Watkins Glen puis à Richmond et par le doublé de Matt Kenseth au Michigan puis à Bristol. Mais la plus grosse sensation venait de la non-qualification du champion en titre, Tony Stewart pour le Chase.

Kevin Harvick démarrait les playoffs par une victoire avant que son équipier de la Richard Childress Racing, Jeff Burton, ne s’impose à Dover. Mais c’est l’épreuve de Talladega qui apportait son lot de surprises. Leader du classement avant la course, Jeff Burton campait aux avants-poste avec pour objectif de passer au travers des embûches pour accroître encore plus son avance. Mais il allait être victime d’un problème de pneumatique qui allait le reléguer à l’arrière du peloton.

Dans les derniers tours de la course, Dale Earnhardt Jr. était leader juste devant les deux compères de la Hendrick Motorsports Jimmie Johnson et Brian Vickers. Mais dans le dernier tour de la course, les deux pilotes Hendrick ne se comprenait pas et la poussette de Vickers sur Johnson allait d’une part éliminer Johnson et Dale Jr. et permettre au jeune pilote de la Hendrick Motorsports de décrocher sa première victoire en carrière. Vickers quittera la Hendrick Motorsports au terme de la saison pour rejoindre Red Bull qui alignera des Toyota.

Huitième du championnat à 156 longueurs et alors qu’il ne restait que six courses à disputer, Jimmie Johnson semblait pratiquement hors du coup pour la course au titre. Mais le pilote de la Hendrick Motorsports allait trouver les ressources nécessaires pour inverser la tendance. Deuxième au Lowe’s, derrière Kahne et devant Burton, il s’imposait à Martinsville là ou Jeff Burton faisait avant-dernier ! Cette victoire permettait à Johnson de se reclasser en troisième position à 48 longueurs du nouveau leader, Matt Kenseth.

Même s’il ne s’imposait plus, Johnson allait enchaîner trois deuxièmes places consécutives pour prendre la tête au soir de l’épreuve du Texas. Greg Biffle s’imposera à Homestead et Johnson se contentera d’une neuvième place pour décrocher son premier titre en carrière.

L’épreuve d’Homestead était marquée par l’arrivée d’un Colombien bien connu du monde de la Formule 1, puisque vainqueur notamment du grand prix de Monaco, Juan Pablo Montoya. 2006 devait également être la dernière saison à temps complet pour Mark Martin, qui à la fin de l’année annoncera son départ de la Roush Fenway Racing.

A venir :
2007 : Johnson et la Hendrick au sommet