On a appris beaucoup à Darlington

On a appris beaucoup à Darlington

Éric Descarries revient sur l’épreuve de Darlington en NASCAR Cup Series, une course lors de laquelle on a beaucoup appris, selon lui.

La course Goodyear 400 de la Coupe NASCAR qui vient de se disputer au légendaire circuit ovale de Darlington n’a certainement pas plu aux amateurs de Chevrolet qui croyaient en une victoire facile de William Byron (Camaro n°24). À quelques tours de la fin, alors que Byron menait devant Joey Logano (Mustang n°22) qui, incidemment, avait mené une bonne partie de la course ayant même signé la pole position, celui-ci fut « bousculé » par Logano (bump and run ?) ayant ralenti trop rapidement (pour Logano) dans un des derniers virages. Selon certains rapports, il s’agirait ainsi de ce que les Américains appellent « retaliation » ou « vengeance » suite à un contact de Byron sur Logano plus tôt dans la course. Malgré toutes les insultes de Byron (idiot, moron, etc…), n’est-ce pas ce que l’on a vu depuis des années ? Combien de fois Gordon ou Earnhardt ont-ils profité d’un « bump and run » pour gagner une course ? Alors, pour celle-là, serait-on…quitte ?

D’autre part, en regardant la course, je me suis rendu compte de plusieurs petites situations que je n’avais jamais vues à Darlington. Par exemple, grâce aux caméras dans les habitacles, j’ai vu des pilotes «rétrograder» de vitesse avant d’attaquer une courbe ! C’est le résultat de l’adoption de NASCAR de nouveaux règlements sur les autos. La nouvelle boîte de vitesses à six rapports peut désormais permettre de telles manœuvres !

Puis, lorsque j’ai vu l’arrêt aux puits raté de Kurt Busch (Camry n°45) à cause d’un écrou pas encore vissé (ce qui a résulté en une perte de la roue) je ne fus pas surpris! Je m’y attendais! Dans le passé, même avec CINQ écrous, il y avait des roues qui se détachaient des voitures à la sortie des puits. À quoi pouvait-on s’attendre avec UN seul écrou ?

Ah! La fameuse légende des « Darlington stripes » ! « On » a essayé de la raviver. Elle a fonctionné en Xfinity. Mais alors, il s’agissait des anciennes «formules» de NASCAR. Avec les nouvelles configurations en Coupe NASCAR, les suspensions arrière sont désormais plus «ajustables» ce qui donne une meilleure tenue de route aux voitures de cette série. Donc, moins de cicatrices de Darlington stripes (durant les années soixante, il n’y avait pas de ces murs SAFER (Steel And Foam Energy Reduction), il y avait plutôt des glissières de métal de style Armco sur lesquelles les pilotes appuyaient le coin arrière droit de leur bolide pour mieux négocier le virage. Cela laissait deux importantes «cicatrices» sur la voiture que l’on surnommait alors comme les « Darlington stripes »).

Autre surprise, c’est de constater que le renversement des moteurs en dérapage est toujours possible ! C’est ce qui est arrivé à Kyle Larson (Camaro n°5). Je croyais que ce genre de résultat n’existait plus…

Enfin, en regardant les résultats de l’épreuve, encore une fois, je vois bien qu’il y a une toute nouvelle génération de pilotes qui est sur le point d’émerger. Plusieurs experts avaient prédit que les « grandes équipes » allaient devoir composer avec de plus petites équipes moins bien nanties mais pour qui la préparation aux courses de NASCAR serait plus facile. À partir de ces « petites » équipes, on voit bien qu’il y a des étoiles montantes comme Christopher Bell (Camry n°20), Tyler Reddick (Camaro n°8), Justin Haley (Camaro n°31) et surtout Daniel Suarez (Camaro n°99) qui sont à s’imposer sur la scène de NASCAR. Ils volent la vedette à des Kevin Harvick (Mustang n°4) et Denny Hamlin (Camry n°11) de ce monde. Ils seront donc à surveiller au cours des prochains mois! Ces soi-disant experts qui avaient prédit que nous verrions un renversement du vedettariat de NASCAR parce que les nouvelles autos sont tellement plus avancées que jamais auront-ils raison ? J’ai bien peur que oui…

Cet article est écrit par Éric Descarries du site 360Nitro.tv dans le cadre de la collaboration entre US-RACING.COM et 360Nitro.tv.