Adulé par les fans, redouté par les pilotes, Talladega est depuis 2004 et l’introduction des Playoffs un lieu particulier pour tous les prétendants au titre. Le championnat ne se gagne jamais dans l’Alabama, mais il peut s’y perdre, sur l’ovale le plus grand (2,66 miles – ndlr) et le plus incliné (33° – ndlr) de la saison.
Je ne pense pas que vous puissiez choisir un gars comme favori à Talladega, car vous ne savez jamais ce qui peut ce passer ici. Nous avons connu de bonnes courses, mais vous ne savez jamais ce qui peut arriver. Je pense que la meilleure chose dont nous avons parler pour cette course est d’essayer de la contrôler et nous l’avons fait dans le passé et de placer quelques-unes de nos voitures en tête et de contrôler la tête du peloton. J’espère que nous pourrons maintenir cela. Nous voyons qu’il est difficile de revenir de l’arrière sur les speedways, alors il faut essayer de ne pas s’enterrer.
Ryan Blaney
Inauguré en 1969, le Talladega Superspeedway a immédiatement fait les gros titres. Plus grands et plus incliné que son petit frère le Daytona International Speedway, l’ovale est jugé trop dangereux par certains pilotes. Les tours au ralenti effectué par les instances dirigeantes n’y changeront rien, Richard Petty, David Pearson, Cale Yarborough, Bobby Allison ou encore LeeRoy Yarbrough refusent de participer à la première course sur cette piste, car inquiets du comportement des pneumatiques. Résultat Richard Brickhouse remporte l’unique victoire de sa carrière et l’une des quatre victoires Dodge sur ce tracé.
Au printemps suivant, pour la deuxième course de l’histoire sur ce tracé, tous les réfractaires de la première heure seront au départ d’une course remportée par Pete Hamilton sur Plymouth. Le Talladega Superspeedway fait alors son entrée dans le cercle des ovales les plus emblématiques et l’histoire continuera de s’écrire course après course.
Champion à sept reprises en NASCAR Cup Series, le regretté Dale Earnardt est également le plus victorieux sur le gigantesque ovale de l’Alabama. Parmi ses dix victoires, celle de 2000 reste dans toutes les mémoires avec une remontée de 17 places en cinq tours pour s’offrir son 76ème et dernier succès en carrière.
Au cours de la dernière décennie Talladega a connu son lot de vainqueurs surprises capable de profiter de l’imprévisibilité des courses en peloton sur cette piste. Cependant, il y a aussi des habitués de ces épreuves, à commencer par Brad Keselowski victorieux à six reprises, ce qui en fait le pilote en activité avec le plus de succès sur l’ovale mammouth.
Six des douze pilotes encore en lice pour le titre sont d’anciens vainqueurs à Talladega. Hormis le pilote de la Roush Fenway Keselowski Racing, Ryan Blaney, Kyle Busch, Denny Hamlin, Bubba Wallace et Ross Chastain ont trouvé le chemin de la Victory Lane à Talladega.
Talladega est une boule de stress d’émotions.
Kyle Busch
Victorieux la semaine dernière au Texas, William Byron peut aborder cette course de Talladega plus sereinement que les autres. Même en cas de contre-performance dimanche après-midi, il sera au troisième tour des Playoffs dans deux semaines.
C’est une ambiance différente, c’est sûr. Je pense qu’il est encore plus difficile de gagner des positions sur la piste. Ce n’est pas comme si vous pouviez simplement vous rendre là-bas et voler quelque chose à quelqu’un. Ce sera difficile d’arriver en tête du peloton et j’ai le sentiment que nous avons eu du mal avec cela dans le passé. Ce n’est pas notre meilleure piste de l’automne. Pour une course des Playoffs, je pense qu’il est important d’être devant et de contrôler la course. Ce n’est pas comme au printemps, où tout le monde ne prend pas cette course au sérieux. En Playoffs, c’est vraiment intense.
William Byron
Comme toujours, Talladega promet beaucoup et sera au centre de toutes les attentions, car comme aiment à le rappeler toutes les vidéos et bandes-son diffusées à longueur de journée dans l’enceinte, « This is more than a race. This is TALLADEGA! »