Rendez-vous sur le routier en 2022

Rendez-vous sur le routier en 2022

Le calendrier 2022 n’est pas encore connu, mais le rendez-vous est déjà pris pour Indianapolis, ce sera sur le circuit routier, reste à connaître les modalités.

Il va falloir s’y habituer, la NASCAR et Indianapolis c’est désormais sur le circuit routier. Après une première expérience en 2020 uniquement avec la XFINITY, la Cup a abandonné l’ovale pour le routier cette année. Le résultat ne fut certainement pas au rendez-vous pour nombre de fans du fait des violents accidents des derniers tours dans le virage n°6, mais la NASCAR et Indianapolis ont pris rendez-vous pour 2022 sur le routier.

Je pense que l’enthousiasme de nos fans aujourd’hui était incroyable. J’étais si impatient d’interagir avec tout le monde ce matin (dimanche matin – ndlr). La météo était bonne aujourd’hui. Il y a beaucoup de choses positives. Aujourd’hui (dimanche – ndlr) il y avait 20 % de personnes en plus qu’hier (samedi – ndlr) et il y avait plus de monde qu’en 2019. C’est l’une de ces épreuves pour laquelle nous avons pris la bonne décision. Nous voulons revenir sur le routier l’an prochain. Je ne pense pas que le problème de vibreur aura un impact sur la décision.

Doug Boles, président de l’Indianapolis Motor Speedway

Scott Miller, vice-président de la NASCAR en charge de la compétition rejoint l’avis de Doug Boles et ce malgré deux arrêts de la course au drapeau rouge pour des problèmes liés au vibreur du virage n°6. Ces incidents ont ajouté 13 tours à cette course sur les 82 initialement prévus.

Nous avons eu nos problèmes aujourd’hui. Cela fait partie des épreuves lors desquelles vous apprenez énormément de choses et lorsque vous revenez, cela va mieux. Je pense que le tracé est bon et je ne pense pas que la NASCAR doive retourner sur l’ovale.

Scott Miller, vice-président NASCAR en charge de la compétition

Un vibreur qui pose question

Au tour 78, lorsque le vibreur cède sous le passage de Kyle Larson, détruit l’avant des voitures de William Byron et Joey Logano notamment et est à l’origine d’un énorme accident, les options de la NASCAR étaient limitées. Soit le vibreur pouvait être enlevé et la course reprenait ses droits, soit ce n’était pas possible et la course s’arrêtait ainsi.

Sans le retrait du vibreur, cela aurait été notre seule option. Nous avions énormément de fans sur place ou devant la télévision. À chaque fois que nous débutons une course, c’est pour la terminer au drapeau à damier. Si nous n’avions pas eu d’autre option, nous l’aurions fait. Nous avons pu retirer ce vibreur ce qui a permis de continuer la course.

Scott Miller

Le vibreur endommagé n’a pas été remplacé, mais surtout la NASCAR a pris la décision de laisser le gros ralentisseur en place à l’intérieur du virage n°6 pour dissuader les pilotes de couper le virage. Ce ralentisseur a été source d’incidents durant le week-end. En XFINITY Kris Wright s’est envolé dessus en le passant à pleine vitesse. Plus tôt durant la course de Cup Corey LaJoie se fait violemment secouer par ce même ralentisseur. Lors du premier overtime, c’est Michael McDowell qui fait les frais de ce ralentisseur. Résultat, un accident impliquant sept pilotes, dont Tyler Reddick et Austin Dillon, les deux coéquipiers de la Richard Childress Racing à la lutte pour la dernière place qualificative aux points.

Sans ce ralentisseur c’est au bout de la ligne droite arrière que les choses auraient pu se compliquer. Les simulations font état d’une vitesse 15 à 20 mph plus rapide à l’approche du virage n°7 sans cet artifice.

L’an dernier lors des premiers essais en XFINITY, tous les pilotes ont dit qu’il devait y avoir quelque chose ici, sous peine d’être vraiment trop rapide dans la portion suivante. Enlever ce ralentisseur avant le premier overtime, n’était pas une option.

Scott Miller

Une piste qui donne satisfaction

En ce qui concerne le vibreur incriminé, Doug Boles indique qu’il s’agit du même type de vibreurs que ceux utilisés depuis sept ans et la venue de l’IndyCar sur le circuit routier.

Nous n’avions jamais eu de problème avec ces vibreurs. Le seul soucis que nous avions c’était avec le vibreur à la sortie (du virage n°6 – ndlr), mais cela remonte à deux ans. Il n’y avait aucun signe avant-coureur d’un quelconque problème. Nous avions regardé le vibreur dans la nuit et dans la matinée. C’était une surprise pour nous de voir qu’il y avait un problème durant la course.

Doug Boles

Du côté des pilotes, Denny Hamlin n’a pas hésité à mettre en cause la piste, qu’il qualifie de gâchis. Pour le pilote de la Joe Gibbs Racing, les voitures et les vibreurs ne vont pas ensemble.

Ces voitures et ces vibreurs ne vont pas ensemble. Nous essayons de forcer les courses de sport automobile à ces fans. Bien que l’arrivée soit un crashfest, je suis sûr que tout le monde l’aimera. C’est simplement stupide. En fin de course c’était un cirque complet. Vous lancez simplement les dés en espérant ne pas être pris dans un accident. Je n’ai pas vu plus de monde que lors du Brickyard 400. Je ne sais pas. J’aime le circuit routier, ne vous méprenez pas. Il y a de bonnes zones de dépassement. Je déteste donner une seconde date à une piste en nous enlevant d’une des pistes les plus prestigieuses pour nous mettre sur le parking de l’infield.

Denny Hamlin