Bourdais héroïque à Sebring

Bourdais héroïque à Sebring

Dans les vingt dernières minutes des 12 Heures de Sebring, le Français Sébastien Bourdais a tout simplement été héroïque en résistant à ses quatre rivaux pour s’offrir la victoire avec Loïc Duval et Tristan Vautier.

Lors de l’ultime relance à vingt minutes du drapeau à damier, la performance de la Cadillac n°5 de la JDC-Miller Motorsports est moindre qu’en début de relai. En effet, le Français doit faire sans une partie de l’aileron arrière, ce qui lui cause une perte de puissance. Avec les cinq prétendants à la victoire se tenant en moins de deux secondes, la fin de course s’annonce dantesque sur le Sebring International Raceway.

Harry Tincknell tentera le tout pour le tout au volant de la Mazda n°55, en vain. Dans les derniers instants il devra résister au retour fulgurant de Kamui Kobayashi. Rien n’y fera, le Français Sébastien bourdais sera héroîque dans les derniers instants des 12 Heures de Sebring.

Si vous voulez regarder pourquoi la victoire était improbable, il me manque l’aileron arrière. Après la relance j’ai perdu l’élément arrière et la pression a chuté de 6 à 8 %. J’ai cru que j’allais avoir un accident dans le dernier virage. Je n’ai aucune idée de comment j’ai pu piloter ainsi, j’ai simplement résisté.

Sébastien Bourdais

Le trio Français signe la première victoire dans la discipline pour la n°5 en près de deux ans. S’il s’agit d’un premier succès pour Tristan Vautier dans cette classique de l’endurance, c’est le second succès pour ses deux compères Sébastien bourdais et Loïc Duval.

Tout n’a pas été simple pour l’équipage de la n°5 qui est impliqué dans divers incidents durant la course. Un temps à deux tours du leader, l’équipage de la n°5 a pu revenir, jusqu’à pouvoir jouer la gagne.

Des incidents en série en DPi

Chacun des sept prototypes de la catégorie DPi a rencontré au moins un problème durant cette course de douze heures. La n°31 perd trois tours suite à un contact avec le mur intérieur dans le dernier virage alors que Pipo Derani était à la lutte avec Renger van der Zande sur la n°01.

La n°5 n’est pas en reste. En effet, dans la huitième heure de course Felipe Nasr sur la n°31 part à la faute après un passage aux stands et implique la n°5 alors aux mains de Tristan Vautier. En tout début de course un changement de capot avant est nécessaire après une quinzaine de minutes. Ce changement intervient suite à un accrochage dans le dernier virage avec la n°48 de Jimmie Johnson alors en tête-à-queue.

Les officiels de l’IMSA sanctionnent l’équipage n°48 pour une infraction du temps de pilotage. Chaque pilote ne peut pas rouler plus de quatre heures sur une fenêtre de six heures. Simon Pagenaud dépasse cette marque de 50 secondes.

Enfin, la Cadillac n°01 de la Chip Ganassi Racing perd toute chance de victoire à un peu plus d’une heure de l’arrivée. Alors que l’équipage a mené le plus de tours durant cette course, 115 sur les 349 couverts, Scott Dixon s’accroche avec la BMW n°25 au moment de rentrer aux stands.

Quelques dizaines de minutes plus tard, cette même BMW M8 GTE n°75 de l’écurie Rahal Letterman Racing sera impliquée dans un autre incident. Cette fois avec la Chevrolet Corvette C8.R n°3 de l’écurie Corvette Racing. Alors que la n°3 est en tête, d’un rien devant la n°75, un accrochage sonne le glas des espérances de victoire des deux équipages. C’est finalement la Porsche 911 RSR – 19 de la WeatherTech Racing qui hérite de la victoire.