iRacing fait de nouveaux adeptes

A quelques jours de Noël, vous vous demandez quel cadeau offrir à un membre de votre famille. Heureusement il est passionné de sport automobile et aime le pilotage. Alors pour peu qu’il dispose d’un PC récent, d’un volant et d’une connexion internet, offrez lui un abonnement au simulateur ultime, iRacing.com.

iRacing où l’ambiance des circuits à la maison :
Disponible depuis deux ans, iRacing est le fruit du génial Dave Keammer, auteur des légendaires Indianapolis 500, IndyCar Racing, NASCAR Racing, NASCAR Legends et Grand Prix Legends. Ce véritable simulateur (ne parlons pas ici de jeu vidéo) vous propose de vous immerger dans l’ambiance de la course automobile depuis votre fauteuil. Tout est ici très professionnel. Les championnats sont organisés selon un code sportif rédigé par First Racing. Des commissaires sont à votre disposition si vous jugez qu’une manœuvre en piste était déplacée. Mais à ce sujet, rassurez-vous. A l’inverse des autres simulateurs « grands publics », ici l’esprit sportif est de rigueur. Vous n’aurez donc que très rarement affaire à des pseudos pilotes. Au pire si un incident se produit, la plupart du temps vous aurez la possibilité de vous expliquer après la course en revenant sur le fait (je parle d’une expérience vécue avec un autre pilote français n’appréciant que très peu les bumps à Bristol).

Un autre point rassurant est le fait que vous soyez évalué à chaque séance de roulage « officielle ». Dans iRacing vous possédez deux licences : une « circuits ovales » et une « circuits routiers ». Vous commencez votre carrière dans des petites voitures. Au fur et à mesure des courses, votre comportement en piste est analysé tout comme vos performances. Le jugement porte sur :

  • votre capacité à roulez d’une façon sûre : pas de sortie de piste, pas d’accrochage avec d’autres pilotes.
  • votre capacité à faire des résultats : votre qualification, votre progression dans la course et votre place à l’arrivée.

Ces deux principaux éléments vous permettent d’atteindre le niveau supérieur qui vous donne accès aux catégories plus puissantes jusqu’à atteindre les sommets avec la NASCAR, l’IndyCar et le Grand-Am, ainsi que certaines de leurs stars qui viennent s’entraîner dans iRacing.

Les pilotes :
Justement qu’en est-il des pilotes qui composent la grille des multiples championnats. La majorité d’entre eux est américaine. Néanmoins une petite communauté de pilotes français existe. Ici tout le monde est accueillant et prêt à vous fournir toutes les informations sur les réglages à adopter ou sur le comportement des voitures. A noter qu’en progressant dans la hiérarchie vous piloterez peut-être avec des pilotes connus.

Eh oui car si iRacing est avant tout destiné aux pilotes amateurs ou à ceux n’ayant pas le budget pour rouler sur circuit, les pilotes professionnels se sont rapidement pris au jeu. Le plus célèbre est bien entendu Dale Earnhardt Jr. Ce dernier a participé activement au développement du simulateur et continue de rouler au plus haut niveau dans les championnats NASCAR et IndyCar. Son spotter, T.J. Majors est également présent. Enfin citons également Marcos Ambrose, Justin Wilson, Brad Kaselowski, Martin Truex Jr., A.J. Allmendinger et la petite dernière Danica Patrick.

Depuis ses premiers tests en ARCA, Patrick veut mettre toutes les chances de son côté. Ainsi lorsqu’une séance d’essai fut interrompue par la pluie à Daytona, Patrick s’est repliée sur iRacing et a mené plusieurs séries de tours pour mieux comprendre le comportement d’une stock-car. Il est intéressant d’entendre les pilotes déclarer : »La voiture de Sprint Cup est identique à la réalité. Sous-vireuse en entrée de virage, et sur-vireuse en sortie.« .
Il en va de même pour la Dallara utilisée en IndyCar. Justin Wilson s’est beaucoup investi dans le développement de la voiture virtuelle et a déclaré : « Je ne vois pas ce qui pourrait être amélioré pour la faire coller plus à la réalité. Elle est identique à la vraie monoplace.« 
Le pilote Dale Coyne a également ajouté être plus tendu sur internet que dans sa monoplace : « Je suis plus nerveux sur la version en ligne que dans la vraie vie. Je suis là avec mon vrai nom, donc je ne peux pas roulez et taper l’arrière de quelqu’un au départ et avoir l’air d’un idiot. Il y a alors beaucoup de pression. Je croise A.J. Allmendinger quelques fois et on s’amuse beaucoup, on a de belles bagarres pendant les courses.« 

A mon niveau je peux vous parler de la Legends Car. J’ai effectué un essai il y a deux ans à Pau et lorsque j’ai su qu’iRacing la proposait je l’ai immédiatement essayé. Et quelle ne fut pas ma surprise dès les premiers mètres ! Un son qui vous donne des frissons, un ressenti jamais vu auparavant. La voiture se comporte comme dans la réalité et la finesse est de rigueur pour maîtriser pleinement le bolide. Pas de doute, iRacing propose un service d’une qualité exceptionnelle. Mais si la perfection n’est pas encore atteinte (quelques soucis mineurs de collisions existent, il n’y a pas encore d’équipe animée dans les stands) on s’en rapproche pleinement. Hormis le comportement des voitures, la palette de réglage est également la plus complète jusqu’alors. Tout est géré et la moindre modification sur les suspensions se traduit par un changement sur la répartition des masses lorsque la voiture est en mouvement. A noter que des limites dans les réglages sont imposées afin de respecter le règlement en vigueur. Par exemple, si la hauteur de caisse est trop basse, vous ne pourrez pas prendre la piste pour cause de « non conformité technique ».

Qu’en est-il des circuits ?
Tout comme les voitures, les circuits proposés sont reproduits le plus fidèlement possible. A nouveau aucune autre simulation n’arrive à ce tel degré de réalisme et d’authenticité. L’équipe de Dave Keammer se déplace sur chaque piste et prend des mesures au laser. La récolte des données dure plusieurs mois mais en contrepartie, les 15 000 utilisateurs ont le privilège de rouler sur des tracés reproduits à l’identique (la marge d’erreur représente un millimètre). Toutes les bosses, les dénivelés, les raccords en béton sont disposés à l’endroit précis où ils figurent sur la piste.

Quelle formule choisir ?
Parlons maintenant du coût de ce service. iRacing propose plusieurs formules d’abonnement. La plus économique est la formule à l’année pour 99$. Vous disposerez de sept circuits et trois voitures dans la catégorie « rookie ». Ensuite en montant dans les échelons vous pourrez acheter les circuits et voitures sur lesquels vous voudrez courir. Mais si le fait de payer une telle somme peut vous faire réfléchir, tentez l’aventure pour un mois et faites-vous votre propre opinion. Mais gageons que l’envie de poursuivre sera trop forte.