Audi s’impose une nouvelle fois aux 12 Heures de Sebring

L’Audi n°2 de Marco Werner, Emanuele Pirro et Frank Biela a remporté la 55ème édition des 12 Heures de Sebring. Audi n’a jamais été vraiment inquiétée lors de cette édition de la classique américaine, même si la domination des prototypes à moteur diesel a semblé moins flagrante que d’ordinaire. La menace est venue d’une part des meilleures LMP2, la Porsche RS Spyder n°7 du Team Penske en début de course et l’Acura du Andretti Green Racing en deuxième partie de course, et d’autre part de la survenue de rares problèmes de fiabilité chez Audi. L’Audi n°1 qui avait mené en début d’épreuve a perdu beaucoup de temps en raison de problèmes d’allumage, et a terminé à la quatrième place du général à plus de 11 tours de la n°2. Celle-ci n’a pas non plus été épargnée, puisqu’elle avait perdu 2 tours en début de course en raison d’un déchappage.

C’est la huitième victoire consécutive d’Audi aux 12 Heures de Sebring. Avec cette quatrième victoire, Frank Biela rejoint Tom Kristensen au palmarès de l’épreuve.

En LMP2, on attendait les Porsche et ce sont finalement les nouvelles Acura qui ont signé le doublé. Pourtant en début de course, Timo Bernhard était parti le couteau entre les dents, tournant dans des chronos presque aussi rapides que ceux des Audi. Très bien relayé par Romain Dumas et Helio Castroneves, la Porsche Penske n°7 allait même pouvoir prendre la tête à plusieurs reprises avant malheureusement de rencontrer de gros soucis (rupture du câble reliant la batterie à l’alternateur, plusieurs changements de batterie). Les mêmes problèmes avaient déjà très vite anéanti les espoirs de l’autre Porsche Penske. Décidément la fiabilité n’est pas le fort des RS Spyder, le Team Dyson n’étant lui aussi guère épargné… A l’inverse, l’Acura n°26 de Dario Franchitti, Tony Kanaan et Bryan Herta a tourné sans souci et a pris le relais de la Porsche n°7 dans le rôle de challenger principal d’Audi. Les trois pilotes IRL arriveront même à rester dans le même tour que l’Audi n°2 jusqu’à 90 minutes de l’arrivée, quand des ennuis de transmission la contraindront à plusieurs arrêts. La n°26 parviendra malgré tout à conserver la victoire en LMP2 devant la Lola Acura d’Adrian Fernandez et la Porsche n°7.

Il n’y avait que trois engagés en GT1. L’Aston Martin n’ayant pu à aucun moment suivre le rythme des Corvette, le suspense s’est limité à savoir laquelle des deux Américaines allait l’emporter. La n°4, pilotée par Oliver Gavin, Olivier Beretta et Max Papis s’impose devant la n°3 de Jan Magnussen, Johnny O’Connell et Ron Fellows.

En GT2 le final a été haletant entre la Ferrari F430 du Risi Competizion et la Porsche du Flying Lizard Motorsports, lesquelles ont occupé les deux premières places pendant la majeure partie de la course. Après les derniers ravitaillements, l’avantage semblait revenir à la Ferrari mais c’était sans compter sur une pénalité qui allait permettre à la Porsche de revenir dans ses échappements. A la fin de la course, la Ferrari pilotée par Jaime Melo, Mika Salo et Johnny Mowlem s’impose de seulement deux dixièmes devant la Porsche de Jörg Bergmeister, Marc Lieb et Johannes Van Overbeek. Un écart infime après douze heures de course !

La prochaine manche ALMS se tiendra le 31 mars dans les rues de Saint Petersburg, lesquelles accueilleront ce même week-end une manche IRL.

Le top 10
1. P1 Werner/Biela/Pirro Audi 364 tours
2. P2 Herta/Franchitti/Kanaan AGR Acura + 6 tours
3. P2 Fernandez/Diaz Fernandez Lola-Acura + 8 tours
4. P1 Kristensen/McNish/Capello Audi + 11 tours
5. P2 Bernhard/Dumas/Castroneves Penske Porsche + 13 tours
6. P2 Brabham/Johansson/Dayton Highcroft Acura + 18 tours
7. GT1 Gavin/Beretta/Papis Corvette + 23 tours
8. GT1 Magnussen/O’Connell/Fellows Corvette + 23 tours
9. P2 Wallace/Leitzinger/Lally Dyson Porsche + 24 tours
10. P2 Smith/Dyson Dyson Porsche + 31 tours